Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

du 25 mars au 17 juillet 2011

L'exposition consacrée à Van Dongen est centrée sur la période parisienne de l'artiste.
4_van_dongen.jpg Elle rassemble environ 90 peintures et dessins, et un ensemble de céramiques de 1895 au début des années 30. Cette exposition nous permet de découvrir les multiples facettes de l'artiste : à la fois caricaturiste, artiste d'avant garde, et figure du fauvisme.

Caricaturiste, c'est son côté anarchiste, sa façon de dénoncer l'oppression politique et sociale par le biais des caricatures et des dessins de presse, rappelant en cela Forrain, exposé actuellement au Petit Palais.
Van Dongen garde une attirance dans ses sujets pour les laissés pour compte et les marginaux dont la prostituée est le symbole.
Aimant les femmes, cela ne l'empêchera pas d'être aussi un peintre des élégantes, des mondaines.
Grande figure du fauvisme, il a l'art de manier la couleur de façon fulgurante, nous renvoyant en plein dans nos yeux émerveillés un vrai festival de couleurs flamboyantes que le temps qui passe est loin d'estomper !
3_van_dongen.jpg Du clin d'œil à Matisse dans son tableau « Vasque fleurie » à « Autoportrait » qui nous renvoie un Van Dongen puissamment présent, regardant le monde de toute sa hauteur, mains dans les poches, (technique très contemporaine toute en simplicité et en force),
à l'éclatant « boniment » où les touches s'éparpillent dans un vertige de couleurs pures,
des figures longilignes aux limites de la déformation anatomique, cernées de couleurs arbitraires, « Un bal des années folles », à « la buveuse d'absinthe » très Toulouse-Lautrec,
des élégantes qu'il a adoré peindre et représenter de façon si différentes ( « Le doigt sur la joue » portrait de femme aux yeux en amandes cernés de noir, aux couleurs étonnantes, vert, rouge, bleu, « femme aux bas noirs » et « le sphinx » où ressortent élégance, gestes graciles et altiers, et une certaine beauté mélancolique),
à l'orient qui le nourrira (intensité de la lumière, teintes ocrées et vives, brillance des matières et des tissu),
6_van_dongen.jpg des femmes, mais aussi Paris, Montmartre, Montparnasse ….. : ce serait trop long à énumérer !

Arpenter les salles et faire un plein d'émotions multiples, d'émerveillement, d'emballements, parfois d'agacements, mais en fin de compte d'impressions plus que positives,



Se laisser charmer comme Van Dongen a su si bien charmer les belles.

je vous y pousse en allant, d'ici le 17 juillet, au Musée d'Art Moderne, le MAM est ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, nocturne le jeudi jusqu'à 22h.
Profitez-en pour découvrir ou revoir « La fée électricité », gigantesque tableau peint par Raoul Dufy, en 1937, qui se trouve du côté des expositions permanentes, aux dimensions si extraordinaires : 250 panneaux, 1 000 cm × 6 240 cm, aux 110 personnages, si magnifique et si multiple qu'il faut lui accorder son temps, pour tout détailler et admirer la prouesse réalisée par Raoul Dufy, aidé de son frère Jean, et de deux autres assistants.dufy.jpg