Musée de Grenoble

du 27 avril au 28 juillet 2019

Il était une fois … un collectionneur grenoblois, du nom de Antoine de Galbert.
D'une galerie grenobloise à une galerie parisienne, son parcours a été jalonné de rencontres et de coups de cœur.
C'est ainsi qu'au fil des ans, il s'est constitué une collection moderne riche et variée.
Le Musée de Grenoble a voulu honorer en lui le collectionneur, et lui a ouvert ses portes pour qu'il puisse partager avec sa ville d'origine et ses habitants des œuvres qui comptent beaucoup pour lui.
Antoine de Galbert.jpg Il faut dire qu'Antoine de Galbert, avec sa galerie parisienne, a marqué le paysage artistique français par ses choix.
Il a collectionné 1500 pièces, à travers le monde, et avec une grande liberté de choix.
( "Je n'aime pas jeter" 2015 Acrylique et objets divers sur bois, Crédit photographique : Célia Pernot/Ben Vautier/ADAGP, Paris 2019)

Le parcours imaginé par Antoine de Galbert nous offre un véritable voyage au cœur de la création artistique et de la sensibilité particulière d'un collectionneur :
engagement sincère et authentique, liberté extrême dans les choix, faisant fi des chapelles et de leurs codes : un véritable regard personnel, au hasard des rencontres d’œuvres et d'artistes, souvenirs de voyage.
« A rebours d'une vision parfois austère et aseptisée de l'art contemporain, sa collection n'hésite pas à faire dialoguer l'art conceptuel et les cultures populaires, les tenants de l'art brut et les artistes émergents. »
L'exposition « Souvenirs de voyage »se déploie en 17 salles abordant chacune un sujet particulier, de la notion de « collection » à « l'obsession de la mort ou du dernier voyage », en passant par « les bâtisseurs de l'imaginaire », « Conceptuels ? », « Action », « De Belgica », « Nous sommes devenus riches parce que nous sommes devenus pauvres », « Britisch Kitsch », « « Foli(e)s », « Figures du corps », « Anthony Mc Call », « Classiques », « Cosmos », « Nature », « Beauté insensée ».
Dans chaque salle, les œuvres se répondent, dialoguent entre elles, se complètent.
Humour, dérision, sensibilité, folie, extravagance, etc … on ne peut qu'éprouver d'une salle à l'autre des sensations fortes, diverses, contradictoires. Sous un jour nouveau, laissant tout préjugé à l'extérieur du Musée, on déambule, regarde, s'étonne, se questionne, s'intéresse, sourit, se pose des questions, s'interroge, recule parfois …
Peintures, photographies, sculptures, vidéos, l'art est multiple et forme un tout.
D'une salle à l'autre, on découvre le « monde artistique » d'Antoine de Galbert.
C'est un monde parfois poétique, parfois très dérangeant, parfois émouvant, qu'Antoine de Galbert nous fait partager, allant du conceptuel au figuratif, selon ses inspirations et ses coups de cœur, faisant se côtoyer les grandes figures de l'art moderne, la jeune génération, l'art brut, ou encore les objets ethnographiques.
De grands sujets contemporains y sont abordés, de l'homosexualité blanche dans une Afrique du Sud noire et violente (vidéo de Stevens Cohen), à la folie (maladie mentale), en passant par la dégénérescence du monde (Arnulf Rainer, Ben, Jürgen Klauke) , aux transformations du corps (Mathieu Briand, André Kertesz) , aux battements du cœur de Boltanski, à la poésie du cosmos (Franck Elmore Ross) …
C'est un vrai voyage auquel nous convient le Musée de Grenoble et Antoine de Galbert, laissez vous guider, d'une salle à l'autre, sans à priori, sans préjugé, parmi des œuvres venant du monde entier, et ainsi découvrir et partager le temps d'une visite, le monde si particulier d'Antoine de Galbert. L'exposition est présentée au Musée de Grenoble jusqu'au 28 Juillet 2019.

Le Musée est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h30
Il se situe 5 place Lavalette, à Grenoble
Plein tarif 8 euros
Tarif réduit 5 euros
Gratuit pour les moins de 26 ans, pour les détenteurs de la carte d'abonnement, et pour tous le premier dimanche du mois.