Centre Pompidou Paris

du 7 mars au 18juin 2012

Le double, la répétition, la variation, la reprise, l'opposition : Matisse a aimé reprendre et répéter les mêmes compositions selon des toiles et des traitements distinctifs, jusqu'à épuisement du sujet qu'il traitait.
.Matisse.jpg D'une œuvre à l'autre, il s'est essayé à changer le cadre, le dessin, la touche et les couleurs, variant à plaisir jusqu'à exploration la plus complète possible du thème choisi. C'est ainsi que, inlassable inventeur de nouveaux processus créatifs, il remettait sans cesse en cause ses avancées, pour aller toujours plus loin dans ses recherches.

« La représentation, le réalisme, le rapport entre dessin et couleur, surface et volume, intérieur et extérieur, autant de questions qui ont grandement contribué au développement de l'art moderne ».

C'est autour de ces particularités que l'exposition du Centre Pompidou se situe.
L'exposition se développe de façon chronologique, depuis les premières œuvres de Matisse 1904 jusqu'aux papiers découpés de 1950.
Natures mortes, Vues sur le Pont St Michel, bords de mer, nus, végétations exotiques, danses, vues sur Notre Dame, intérieurs, portraits, falaises d'Etretat : tout marche par paires ou séries, et permet ainsi au spectateur de contempler d'un œil averti et enchanté les diverses variations autour d'un même thème.

De l'analytique au synthétisme, du naturalisme à la stylisation, d'une couleur à l'autre, Matisse exploite toutes les possibilités de la peinture elle-même, jusqu'à faire exploser les couleurs et réduire les formes à l'extrême.

En travaillant sur plusieurs variations d'un même sujet, Matisse explore le processus de création dans ce qu'il a de plus complexe, jusqu'à en tirer paradoxalement son expression la plus simple, comme sa série des papiers découpés.
Son œuvre demeure très contemporaine et décorative.

Formes et couleurs ne quittent pas nos yeux et notre esprit, une fois les lieux quittés. C'est un vrai enchantement qui vous poursuit et que je vous invite à aller découvrir