Edvard Munch, l'œil moderne

2011-10-31T22:49:00+01:00

Centre Pompidou

jusqu'au 9 janvier 2012

Edvard Munch est né le 12 décembre 1863 à Løten. Il a grandi dans la capitale norvégienne qui à l'époque s'appelait Christianna.
Edvard Munch a commencé à peindre dans les années 1880. Il décède en 1944. On peut donc dire qu'il appartient successivement à deux siècles, le 19ème et le 20ème. Ses premières œuvres sont inspirées du réalisme français, puis par le mouvement post-impressionniste, avec plusieurs expériences anti-naturalistes.
Il sera marqué tout le long de sa vie par les morts successives de ses proches, à commencer par sa mère alors qu'il n'a que 5 ans. Il sera de tempérament dépressif et mélancolique, ce qui se retrouvera dans le choix de certains thèmes et couleurs.
Malgré cet état maladif, il aura eu une vie longue et riche en création.

A travers neuf thèmes (reprises, autobiographie, l'espace optique, en scène, compulsion, rayonnements, l'amateur de cinéma, le monde extérieur, dessiner photographier, troubles de vision, le regard retourné) et en douze salles, l'exposition présente un ensemble de peintures et d'œuvres sur papier, associées à ses expérimentations photographiques et filmiques et évoque sa façon de revenir souvent sur des mêmes motifs, (l'enfant malade, les jeunes filles sur le pont, le vampire, le baiser, les incendies...) avec des variations dans la façon de les peindre, jouant sur l'éclairage, le cadrage des différents éléments représentés, à la façon d'un cinéaste, les touches de pinceaux plus ou moins épaisses ou fluides.
Au fil du temps, « les perspective de ses tableaux se creusent, le contour des formes se dilue, les effets dynamiques se multiplient, la couleur s'intensifie ».
Munch s'inspire souvent de sa vie privée dans le choix des thèmes qu'il représente (la mort, la maladie...).
J'ai particulièrement aimé
--son cheval au galop si mobile qu'il semble fondre sur nous, la scène assez prodigieuse de la famille rassemblée près d'une malade, où le regard fasciné se porte sur les personnages tous alignés sur la droite, près du lit, les nombreux auto-portraits de Munch , dessins, peintures, photographies, qui l'accompagnent tout au long de sa vie et nous entrainent à sa suite, suivant avec lui l'inexorable avancée du temps qui passe, jusqu'à l'ultime moment, où la mort approche.
--le traitement du « Tronc jaune », avec sa perspective très moderne, qui semble se projeter sur nous,
--son grand tableau , étude en vue de décorer le hall d'une université d'Oslo, sorte d'irisation de la lumière solaire, véritable enchantement de l'œil.....

Couleurs dominantes, touches de peinture de plus en plus simplifiées, volume des couleurs, construction de ses tableaux à la façon d'un photographe ou d'un cinéaste, avec ses premiers plans inattendus, …. tout concourt à justifier cet « œil moderne » qui a donné son titre à l'exposition.
C'est une très belle exposition qui commence par une longue frise avant d'entrer, qui nous situe le peintre tout au long de sa vie, de sa naissance à sa mort, avec les principaux évènements qui l'ont échelonné : l'attente qui n'est jamais très longue, permet ainsi de mieux se familiariser avec le peintre, et de mieux situer les tableaux qui sont ensuite découverts.

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Edvard Munch, l'œil moderne

Centre Pompidou

jusqu'au 9 janvier 2012